Vous rêvez de marier parfaitement vos plats à un vin, mais vous ne savez pas par où commencer ? Dans cet article, nous vous dévoilons les bases essentielles pour réussir vos accords mets & vins, qu’il s’agisse de créer une continuité aromatique ou de jouer sur le contraste des saveurs. Découvrez nos conseils pratiques, des exemples concrets et quelques astuces supplémentaires pour enchanter vos papilles — ainsi que celles de vos invités !
J’ai longtemps pensé que choisir le bon vin pour accompagner un plat relevait d’un art complexe, réservé aux initiés. Pourtant, après de nombreuses discussions avec des sommeliers et des expériences autour de la table, j’ai compris que l’essentiel repose sur quelques principes simples. Loin d’être une science rigide, l’accord mets et vins suit des logiques accessibles à tous. Voici donc un guide pour vous aider à mieux choisir vos associations et éviter les erreurs courantes.
Tableau accords mets-vins
Si vous manquez de temps, vous pouvez simplement vous fier au tableau ci-dessous pour trouver un accord mets & vins harmonieux. Succès garanti 🙂
Ah, vous êtes toujours là ? Il semblerait que vous ayez le temps de papillonner, alors je vous invite à parcourir cet article détaillé, qui vous apprendra à pêcher plutôt que de vous donner le poisson tout cuit. 👇🙂
Deux logiques d’accords : similitude ou contraste
L’accord mets et vins repose sur deux principes fondamentaux : l’harmonie par similitude ou par opposition.
L’accord par similitude : créer une continuité aromatique
L’idée est ici d’associer un plat et un vin qui partagent des caractéristiques communes en termes de texture, d’intensité et de structure.
- Une sauce crémeuse et onctueuse trouve un parfait écho dans un chardonnay de Bourgogne, dont les notes lactées et beurrées prolongent cette sensation en bouche.
Un plat riche et épicé, comme un agneau aux épices, s’accorde à un Syrah du Rhône aux arômes de poivre et de fruits noirs.
Un poisson noble comme le turbot ou le bar se marie bien avec un vin blanc de grande complexité, comme un Meursault ou un Condrieu, qui apportent à la fois rondeur et profondeur aromatique.
L’accord par opposition : jouer sur l’équilibre
Parfois, c’est en contrastant les saveurs que l’on obtient le meilleur équilibre. Un élément dominant du plat peut être compensé par des qualités opposées dans le vin.
- Un plat gras comme une mayonnaise peut sembler lourd en bouche. Un chablis avec son acidité vive viendra alors apporter une sensation de fraîcheur et alléger le palais.
Un dessert très sucré sera équilibré par un vin légèrement moelleux mais pas excessivement sucré, afin d’éviter une saturation gustative.
Un plat riche en umami (comme des champignons sautés ou un risotto aux truffes) bénéficie d’un vin rouge évolué avec des notes tertiaires, comme un Pinot Noir de la Côte de Nuits.
Quels vins pour quels plats ?
Les viandes blanches : finesse et souplesse
Les viandes blanches ont des saveurs subtiles qui demandent des vins tout aussi délicats. Leur préparation joue aussi un rôle clé dans le choix du vin.
- Si elles sont rôties : Un rouge léger et fruité comme un pinot noir de Bourgogne apportera élégance et subtilité sans écraser la finesse de la viande.
- Si elles sont en sauce crémée : Un Saint-Joseph blanc ou un Ermitage aux notes de noisette et de beurre accompagnera parfaitement la texture onctueuse de la sauce.
Si elles sont braisées avec des herbes aromatiques, un Chenin sec du Val de Loire peut être une belle alternative, apportant une structure équilibrée avec une pointe d’acidité rafraîchissante.
Les viandes rouges : puissance et structure
Les vins rouges tanniques sont généralement privilégiés pour les accords mets et vins avec des viandes rouges, car leurs tanins interagissent avec les protéines de la viande pour adoucir l’ensemble.
- Pour un steak grillé : On choisira un rouge souple et fruité, comme un Beaujolais ou un Crozes-Hermitage.
Pour un gibier en sauce : Un vin plus corsé et charpenté comme un Châteauneuf-du-Pape ou un Bordeaux tannique viendra souligner la richesse du plat.
Pour une viande maturée (ex. : bœuf vieilli), il est conseillé d’aller vers un Madiran ou un Barolo, qui offrent une belle structure tannique et un potentiel d’évolution permettant d’affiner les accords.
Les vins rosés : une option polyvalente
Souvent oubliés, les rosés peuvent être de très bons compagnons de table, notamment pour des plats estivaux.
Un rosé de Provence : idéal avec une salade niçoise ou des grillades légères.
Un Tavel : excellent avec des plats légèrement épicés ou de la cuisine méditerranéenne.
Un Bandol rosé : parfait avec un carré d’agneau aux herbes ou des plats ensoleillés du Sud de la France.
Fromages et accords vins
Contrairement aux idées reçues, le vin rouge n’est pas toujours le meilleur allié des fromages. Les vins blancs offrent souvent un accord plus subtil.
Un Comté : se marie parfaitement avec un vin jaune du Jura.
Un chèvre frais : sublime avec un Sancerre blanc.
Un Roquefort : s’accorde idéalement avec un Sauternes.
Un Brie affiné : sera mis en valeur par un Champagne Brut millésimé ou un Chablis Premier Cru.
L’importance de la température du vin
La température de service joue un rôle clé dans l’accord mets-vins.
- Un vin rouge trop chaud devient alcooleux et lourd.
Un vin blanc trop froid perd ses arômes et son équilibre.
Construire un repas harmonieux : l’accord vertical
Lors d’un repas où plusieurs vins sont servis, il faut respecter une progression logique pour éviter d’écraser certaines saveurs; C’est ce que l’on appelle un accord vertical. Pour avoir une expérience culinaire harmonieuse, il vaut mieux :
- Commencer par des vins légers et frais.
- Monter progressivement en intensité avec des rouges plus puissants.
- Ne pas servir un vin sec après un vin sucré, pour éviter une rupture d’équilibre.
- Réserver la plus belle bouteille pour le plat principal.
Comme vous venez de le voir, les accords mets-vins n’ont rien d’intimidant une fois que l’on en comprend les bases. Entre harmonie et contraste, chaque bouteille peut sublimer un plat et en révéler de nouvelles facettes. L’essentiel est de se faire plaisir et d’expérimenter différentes associations pour affiner son palais.
Si vous n’avez pas retenu toutes les notions abordées ici, pas d’inquiétude, c’est tout à fait normal. L’apprentissage du vin est un processus long et enrichissant qui demande du temps. Laissez-vous guider par votre curiosité et votre goût.
En attendant, n’oubliez pas…
Comme toute belle expérience gastronomique, un bon vin se déguste toujours mieux en bonne compagnie.
